Par où commencer ? Il y a tellement de choses à raconter s...
Alors oui, naviguer dans cet environnement était complètement dingue et incroyable, évoluer entre les iceberg et les gros glaçons, devant les montagnes de glaces des glaciers, sur cet océan Arctique aux conditions rudes restera gravé dans ma mémoire ! Mais je retiens surtout (et j’ai envie de vous faire partager) tout ce qu’il y a à côté, la vie de camp, la faune, l’environnement, le côté humain et tout ce qui nous a fait tenir 18 jours, 24h/24 avec les mêmes personnes ! En fait, le kayak c’est simplement un prétexte pour vivre tout ça ! (Je vous rassure, si la pagaie n’est pas une passion, vous ne pourrez jamais le faire, ça tombe bien je suis mordu^^).
Je n’ai jamais été dans un milieu aussi inadapté à l’Homme pendant si longtemps et pourtant je ne me suis jamais senti en insécurité. L’esprit de groupe et le fait d’être bien guidé (Merci à nos deux guides Maud et Pierrot) ont obligatoirement joué là dedans ! Il faut que je vous précise que même nos deux guides n’étaient jamais allés tant au Nord, d’ailleurs très peu de kayakistes dans le monde ont déjà réalisé l’exploit de franchir le 80e parallèle Nord en kayak ! C’est dire à quel point rien ne nous assurait d’aller au bout ! Nous nous sommes en tout cas donnés le maximum de chances de réussir ! Le bout du monde, on a pu le tutoyer, à un peu plus de 1 000 km du pôle, à une trentaine de bornes de la banquise mais sur une des dernières terres immergées avant le pôle… Les dernières étant au nord du Groenland et inaccessible en kayak !
Le Spitzberg, c’est une île de l’Archipel du Svalbard, une terre qui a été déléguée à la Norvège en 1920 par un traité signé par de nombreux pays dont la France. Il n’y a pas de peuple autochtone et près des 3/4 des 3000 habitants vivent à la capitale Longyearbyen où se trouve d’ailleurs la réserve mondiale de graines, menacée par le réchauffement climatique…
Avant de rentrer dans le vif du sujet, resituons l’esprit du projet : montrer qu’ensemble, malades et valides, on peut aller au bout du monde. Il s’agissait donc de remettre à leur place le rôle de l’aidant et le rôle de l’aidé (d’ailleurs l’aidé n’est pas toujours celui qu’on pense) tout en faisant le parallèle entre la dégénérescence de l’environnement accélérée aux pôles et celle du système nerveux des malades neurologiques.
Une équipe de choc donc ! 4 malades de SEP avec des symptômes différents (Géraud, Camille, Philippe et moi), 4 valides dont une médecin (Louis, Romain, Denis et Flora), 2 guides (Maud et Pierrot) et un cameraman/producteur (Daniel). Un savant mélange de personnalités avec comme points communs le sport et la solidarité. Vous ajoutez à ça presque deux ans de préparation et vous obtenez un groupe prêt à vivre 18 jours confinés et en autonomie. Ce n’est pas donné à tout le monde et tout s’est plutôt bien passé là-haut ! Pas de bagarre ou de coups de pagaie ni d’insultes ou d’engueulades, c’est déjà ça ^^ Tout le monde avait assez de recul sur soi pour se contenir et faire que ça se passe bien !
3 vols, 2 interminables correspondances, 12 heures de bateau et enfin, on foule ce sol qu’on attend depuis si longtemps. L’aventure commence, le soleil ne se couchera plus jusqu’à notre retour en France. Je suis déphasé au départ, et puis les journées sont tellement denses que de toute façon on s’endort sans peine ! Le soleil de minuit, je rêvais de le vivre un jour, j’ai droit à 22 jours en prime, le temps de notre voyage, du 28 juillet au 19 août 2019 ! Ce jour permanent sera une de nos chances ! L’avantage, c’est qu’on fait durer les journées de la taille que l’on veut, dont on a besoin. Le risque, c’est de ne plus avoir aucun rythme… On s’efforçait tout de même de garder une limite entre la journée et la nuit ! Un exemple, la journée du transport en bateau a duré 30 heures, on a fait durer celle du lendemain 18h pour rattraper.
Il me faut généralement 2 jours pour me sentir bien dans mes activités lors de mes défis ! Ça tombe très bien, nos deux premiers jours de kayak sont plutôt légers avec simplement 23 km cumulés, parfait pour se mettre en jambe… euh… en bras ! Une petite remarque : quand on fait du kayak, c’est l’ensemble des muscles du corps qui travaille et se contracte, les biceps ne sont pas les pièces maîtresses contrairement à l’idée reçue… Redonnons de la valeur aux épaules, dorsaux, abdos, etc. et puis même aux jambes qui sont sollicitées (bon ok, ce n’est pas un trail non plus). C’est aussi le temps nécessaire pour qu’une sorte de routine se mette en place ! L’objectif, c’est de faire les choses presque mécaniquement, c’est plus qu’utile pour la suite, notamment en cas de « pépins ». Le déroulent est connu, on sait où chaque chose est, dans quel ordre il faut procéder… Tous les aventuriers vous parleront de ces choses qu’on peut maîtriser quand on évolue dans l’imprévisible !O
Sur l’ensemble du séjour, le plus fastidieux se passe sur le camp : monter et démonter le campement, charger et décharger les kayaks (4h le premier jour entre le réveil et le premier coup de pagaie, le temps de faire les choses bien et notamment ranger notre stock de 18 jours de nourriture ! L’avantage, c’est qu’on a pas besoin de frigo !!) et puis comment ne pas évoquer les tours de garde ? Le danger, c’est l’ours blanc, c’est pour ça qu’une personne doit toujours être réveillée sur le camp ! Pour donner un signe de vie, mais surtout pour guetter un éventuel ours qui viendrait nous embêter en pleine nuit ! 1 garde de 2 heures toutes les 2 nuits, c’est en gros notre rythme. On change bien sûr de créneau à chaque fois ! Et finalement, celui que j’ai préféré : le premier tour, entre 00 heure et 02 heure… Ah oui, il faut aussi que j’explique cela ! Chaque soir, peu importe l’heure exacte, quand tout le monde est prêt à aller se coucher (le camp rangé, la vaisselle faite, l’eau filtrée pour le lendemain, les dents brossées), on lance notre petit réveil sur minuit. Toutes les deux heures, celui qui est de garde réveille le suivant, 5 gardes sachant que le dernier tour est assuré par un des guides. Ca fait donc au final 10h de repos (8h pour les gardiens de la nuit). Au final, ces deux heures passent très vite ! Elles permettent de se retrouver seul un instant, de faire un brin de toilette, de rédiger son carnet de bord, sans oublier d’observer aux jumelles les alentours du camp à 360°, on est là pour ça tout de même ! Le fait qu’on soit une équipe, qu’on ait tous confiance les uns en les autres nous a permis de nous reposer sereinement quand on n’était pas de garde ! Sans les jumelles, je n’aurai pas pu assurer la sécurité comme il se doit avec mes problèmes de vue. Je ne veux pas être exempté, il est loin le temps où je me servais de ma SEP pour ne pas faire les choses ! Et puis au final, tout le monde se sert des jumelles quand il est de garde ! Pour moi, ce sera juste un peu plus souvent !
La faune est luxuriante (au contraire de la flore uniquement composée de toundra), on a été gâté par les animaux qu’on a pu observer ! Du renard qu’on doit effrayer pour qu’il laisse tranquille notre stock de nourriture aux rennes qui trottinent à proximité du camp la tête haute et l’air hautain, en passant par les innombrables oiseaux, et les phoques croisés en navigant ! Je me dois de m’arrêter plus longuement sur plusieurs animaux qui participent à la magie globale du trip :
D’abord les morses, 3 se sont échoués sur la plage en pleine nuit. Romain, de garde à ce moment, nous réveille, et on passera un bon quart d’heure à les observer ! Ou plutôt à être observé ! Parce que oui, on est chez eux, nous sommes les animaux !
Ensuite, une baleine qui a surgit à 5 bons mètres de nos kayaks ! Je me demande encore qui a été le plus surpris, elle ou nous ? D’ailleurs, on ne l’a plus revu ensuite ! Je vous rassure, ce n’était pas une baleine bleue de 25 mètres, simplement un petit rorqual de quelques mètres tout au plus ^^
Et enfin l’ours blanc… Et oui, on a pu en observer un… On se sent tellement vulnérable à ce moment précis… Sur la deuxième partie de l’itinérance, les conditions ont changées, la côte est beaucoup moins accueillante. Il fait froid, il neige, la fatigue se fait sentir, la récupération est de plus en plus difficile… Et puis, en pleine nuit : « Ours ! Ours ! » C’est Louis qui est de garde, alerte générale, on s’habille au plus vite et on se regroupe pour montrer à l’Ours qu’on est plus gros que lui. Il a certes un odorat très développé (il nous a senti à plus de 10 kilomètres), mais au niveau de la vue, il a encore du travail ^^ La disposition du camp est telle que nous soyons le moins en danger possible : la nourriture dans un coin, la tente mess où l’on mange à 300 mètres de là, les tentes où nous dormons à encore 300 mètres, chacune d’elles espacées d’une petite dizaine de mètres ! Si l’ours se rapproche de nous, il ira en premier lieu vers la nourriture, ensuite là où il y a des odeurs de nourriture (tente mess) et en dernier cas, s’il a vraiment faim, il n’hésitera pas à venir nous renifler de plus prêt… Charmant non ? Le but est de l’effrayer avant qu’il ne s’approche, en faisant du bruit : pistolet d’alerte, bruits de casseroles ou de ce qu’on a sous la main, et en dernier recours, en cas de danger extrême, nos guides disposent de carabines ! On fera tout pour éviter ça ! Si l’ours arrive tout de même dans le camp et prend peur, il peut facilement s’échapper dans toutes les directions. Il était majestueux, tout blanc et dodu (contrairement aux ours jaunâtres et maigrichons qu’on voit dans les zoos). S’il avait réellement eu faim, il se serait rapproché, au lieu de ça il nous a gentiment contourné. On est tout de même resté debout 1 heure. Dans ce monde, nous ne sommes rien, ça fait beaucoup de bien de savoir que l’Homme ne dicte pas ses lois de partout ! Se sentir aussi vulnérable à cause d’une grosse bébête, l’égo en prend un coup ! Quel plaisir !! Ces 18 jours d’autonomie ont été dictés par l’hypothèse d’être dérangé par un ours, nous n’étions même pas certain d’en voir un… C’aurait tout de même été dommage de louper ça et en même temps on était effrayé à l’idée d’en croiser un ! Les guides ont certes des fusils mais interdiction de tirer sur un ours qui est une espèce protégée au Svalbard, normal. Dans tous les cas de tirs, il y a une enquête du gouverneur, et on risque gros ! Et puis notre objectif n’est absolument pas de faire de mal à ces gros nounours !
Quand je dis qu’ils repèrent tout à l’odorat, c’est absolument tout ! Quand on finissait une journée de kayak, il ne fallait surtout pas oublier de sortir de nos gilets les emballages de barres de céréales qu’on mettait alors dans une poubelle vers la nourriture ! Idem pour nos « besoins naturels », comprenez « pipi, caca » ! Toutes les odeurs devaient partir à la mer. Nous avions une pelle pour 11 qui était aussi le signal « toilettes occupées ». On désignait une zone pour les toilettes, au bord de l’eau et chacun y faisait ce qu’il avait à y faire, vous n’avez pas besoin de dessin ! On ne laisse aucun papier toilette donc soit on le brûle (je pars toujours avec un briquet aux toilettes en pleine nature) soit on le jette à la poubelle commune ! J’aimerais tellement que ce soit la même chose pour tout le monde en France, ça éviterait aux papiers blancs ou roses de proliférer derrière les buissons (après il faut prendre ses précautions pour ne pas faire partir de feu de forêt, et ça c’est pas gagné pour tous ^^). Il ne fallait laisser aucune trace de notre passage en ces lieux, donc tous les aménagements improvisés, on les détruisait à notre départ ! Comme par exemple l’espèce de table qu’on s’était faite pour boire un verre de rosé le soir avant le dîner !
Qui peut aujourd’hui dire : « j’ai passé 18 jours sans véritables douches » ? Je connais au moins 11 personnes déjà ! Même s’il y avait les lingettes bébés, les 2 « douches » de rivières gelées, je peux vous dire que nous avons apprécié la douche du retour à la civilisation ! Entre nous 11, ça allait puisque nous étions tous dans la même situation ! Mais je peux vous dire que le capitaine du bateau retour a demandé à ouvrir le hublot, c’est dire… D’ailleurs, je n’ai qu’à renifler mes vêtements d’aventure pour me remémorer ces moments ! Je les ai tout de même lavé, ils sentent encore un espèce de mélange entre crasse, transpiration et feu de bois… berk !
La première partie du voyage fut relativement agréable au niveau des conditions et de la température. Entre 5 et 10°C de moyenne, avec une journée à 13 °C, ce qui est loin d’être normal à 1 000 km du pôle nord ! On comprend mieux le recul si rapide des glaciers… Plus de 500 mètres en moins de 10 ans… Ces chiffres peuvent vous paraître théoriques et l’étaient pour moi avant de le voir de mes propres yeux ! Une des missions que je me suis donnée : en parler pour que vous sachiez que le réchauffement climatique n’est pas du flan. Un moment restera gravé pour toujours en moi : un picnic sur une île dans un cadre magnifique entre les icebergs, les growlers (gros glaçons) et deux fronts de glacier. Une île qui, en 2012, était sous les glaces du glacier qui se trouve maintenant à 400 mètres de là… Je n’ai rien à ajouter, je suis meurtri ! Bordel, ça ne peut pas disparaître comme ça ! En quelques décennies, nous sommes en train de détruire ce que la Nature a mis des millions d’années à construire… En permanence, les glaciers « grondent » en s’effondrant continuellement, le fracas est quasi constant ! C’est un bruit sourd, comparable à des coups de tonnerre, plus long et moins strident. J’aime bien l’idée que c’est leur moyen d’exprimer leur colère ! Ils vêlent (oui, comme les vaches, c’est le terme) des milliers de glaçons plus ou moins gros dans cet océan Arctique. L’eau très diluée n’est presque pas salée, c’est marrant. Il ne manque que le cocotiers ! Les 6 plus fous d’entre nous se sont même baignés… Le bain a duré quelques secondes tout au plus ! J’ai le plaisir de vous dire que je ne faisais pas partie des 6, à vous de deviner qui est assez malade… ?
C’est bien beau de dire que nous avons eu du beau temps, mais il faut aussi dire qu’on s’est pelé le c**, surtout sur la 2e partie ! En soi, les températures ne sont jamais tombées très bas, nous avons peut-être eu du -5 °C mais avec un vent glacial. Quand on fait une activité par temps froid chez nous en hiver, on sait que le soir même on sera dans notre lit douillet, bien au chaud sous la couette… Là le soucis, c’est qu’on reste dehors, pendant un sacré bout de temps !! Sans parler de la tempête arctique dans laquelle nous sommes restés bloqués ! 3 jours au même endroit dont 24 heures à rester couché dans nos tentes ! A 12 km de notre point d’arrivée, le GPS annonce 79,89 °. Il nous reste 4 jours d’aventure, on est même pas sûr de pouvoir aller au bout… Ces chiffres m’ont tourmenté un bon moment mais m’ont tellement appris !
Agir avant de réfléchir et puis constater les dégâts (ou non d’ailleurs) à la fin, c’est un peu de cette façon que j’agis : je fonce sans attendre que les planètes soient alignées ! Mais dans ce milieu plus que dangereux, c’aurait été une erreur potentiellement fatale . C’est en échangeant énormément avec les autres aventuriers que je me suis raisonné : nous avons donné le maximum pour réussir, maintenant ça ne dépend plus uniquement de nous. Si on respecte la météo, je suis convaincu qu’elle nous offrira une fenêtre pour en finir avec ce défi ! Et c’est ce qu’il s’est passé ! Le vent et la houle se sont calmés. Il neige toujours et il fait froid mais c’est navigable donc on va pouvoir tenter notre chance ! 15 km de navigation dans ces conditions, sans réfléchir, on avance. Les kilomètres s’enchaînent, mon esprit divague, je ne contrôle plus tout, je sais ce qu’il faut faire mais j’ai du mal à me rappeler de cette navigation, mis à part le début et la fin !
Et enfin, le 15 août 2019, à 13h10, sous la neige, nous avons réussi à atteindre le 80e parallèle Nord. Instant émotion, champagne en pleine mer. Incroyable ! Les mots me manquent. Il n’y en a pas pour décrire cette sensation de toute façon. Je n’en reviens toujours pas. C’est bien le Handicap qui m’a mené jusque là, à un point foulé par très peu de monde sur cette Terre. Parce que oui nous avons débarqué à cet endroit pour savourer quelques heures, prendre des photos, discuter, se balader, casser la croûte sous la tente mess qui nous protège un peu du froid, etc… Je me rappareillerai toujours de mon pipi le plus au nord du monde ^^
Sachez une chose : nous n’avons pas vu de pointillé comme sur les cartes pour nous dire qu’on était au 80e parallèle ! Ahah, il a fallu s’en remettre aux valeurs de notre GPS ! Et puis, triste retour à la réalité : une plage jonchée de déchets plastiques ramenés par l’océan et ses courants… Est-ce qu’il reste une région dans le monde vierge de l’action de l’Homme ? Nous sommes au bout du monde, à 400 km de l’habitant le plus proche et en fait, l’Homme est partout ! Attention, je ne pointe absolument personne du doigt, la bouteille de savon échouée, c’est peut-être moi qui l’ai utilisé il y a quelques années… C’est juste que j’ai pu prendre réellement conscience de mon impacte, et ça je me dois de le partager ! La protection de la Nature devrait être l’affaire de tous, quelque soit son bord politique…
Voilà des millions d’années que la Terre tourne et elle continuera à tourner avec ou sans nous, humains ! Ce n’est pas la Nature qu’on détruit mais bien l’Humanité, tant que nous n’aurons pas compris cela, rien ne pourra réellement changer ! Oui, il y a toujours des périodes de réchauffement climatique ou d’aire glacière, je vous l’accorde ! Ce que je dénonce, c’est simplement l’action de l’Homme qui accentue le phénomène. Les dinosaures n’ont pas réussit à s’en sortir, croire que ce sera plus facile pour nous petit être humain est une erreur ! Et les dinosaures eux ne s’autodétruisaient pas…
Au milieu de notre parcours, alors que nous étions 11 depuis plus d’une semaine, nous avons vu débarquer 80 japonais arrivés en bateau moteur sur ces terres du Nord du Spietzberg. Un sentiment assez étrange, entre étonnement et colère, qui nous a beaucoup fait réfléchir . Ils ont autant le droit que nous d’être là, même s’ils n’y sont pas arrivé à la sueur de leur front ! Après tout, nous aussi, avant ces quelques kilomètres de kayak nous nous sommes déplacés en polluant (avions et bateau). De tout temps, l’Homme a voyagé et s’est ouvert aux autres civilisations, même les écologistes de renom se déplacent en avion pour participer aux différents congrès autour du monde, on ne pourra jamais arrêter cela. Par contre, on pourra privilégier les circuits courts et arrêter de balader des produits autour du globe alors qu’on peut fabriquer et acheter à côté de chez soi… Mais bon, on préfère signer des traités de libre échange avec le monde entier et inciter à la surconsommation (RIP le Black Friday) il faudra m’expliquer…
J’arrive à chaque aventure à avancer ma réflexion personnelle et il apparaît que j’ai besoin de sortir de ma zone de confort matérielle pour aller vers ma zone de confort mentale ! Je n’ai pas encore réussi à faire un mixte des deux dans ma vie quotidienne, je ne suis d’ailleurs pas sûr que ce soit possible, bien que j’ai déjà réussi à épurer pas mal de choses…
Mon colloc’ de tente était Géraud, avec quelqu’un d’autre, c’aurait été une toute autre aventure ! L’avantage, c’est qu’on est sur la même longueur d’ondes et qu’on se comprend tellement. Je dis souvent que c’est le même que moi avec quelques années de plus ! Et au final, on se fout de l’âge. Même si on rigole de ça, ce que j’apprécie chez lui, c’est qu’il voit au-delà des barrières sociétales qui veulent que le jeune soit bête et le « vieux » sachent tout ! J’ai mon modèle pour les années à venir !
Voilà donc un petit bout d’aventure ! J’espère que vous avez pu voyager un peu avec moi (ou pas ?), partager mes réflexions (ou pas ?) et comprendre ce qui m’a amené à réfléchir de cette façon (ou pas ?) ! Mon but n’est absolument pas de vous convaincre, simplement de vous amener à réfléchir sur les priorités de l’Humanité à long terme. Je suis loin d’être un écolo radical, loin d’être un capitaliste convaincu, j’essaye juste de voir l’intérêt général avant mon intérêt personnel. Pour se construire, la France s’est basée sur ce principe : l’individu au service de la communauté et la communauté au service de l’individu. Toute notre société française repose sur ça ! Mais pour que cela fonctionne, tout le monde doit jouer le jeu…
Peu importe ce que nous deviendrons, nous sommes désormais liés à vie ! Géraud, Camille, Philippe, Romain, Louis, Flora, Denis, Maud, Pierrot,Daniel, je voulais simplement vous dire MERCI !
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